DPE D : tout savoir sur ce diagnostic énergétique | Garanka

02/09/2025 - Nos actualités, Nos conseils

Le DPE D représente la classe énergétique la plus répandue en France, concernant environ 32% des logements. Avec une consommation située entre 180 et 250 kWh/m²/an, cette note traduit une performance énergétique moyenne. Sans être une passoire thermique, un logement classé D offre un potentiel d’amélioration intéressant pour réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre.

 

Que veut dire DPE ?

Le DPE constitue une évaluation standardisée qui mesure l’efficacité énergétique d’un bien immobilier. Cette analyse prend en compte deux facteurs essentiels : la quantité d’énergie utilisée annuellement et l’impact environnemental du logement à travers ses émissions de gaz à effet de serre.

 

Réalisé par un professionnel certifié, ce bilan attribue une note allant de A à G, permettant aux acheteurs et locataires d’anticiper leurs futures dépenses énergétiques. Le résultat s’affiche sous forme d’une étiquette colorée, comparable à celle des appareils électroménagers.

 

Cette notation reflète la qualité de l’isolation, la performance des équipements de chauffage et de ventilation, ainsi que l’efficacité globale des installations énergétiques du logement.

Que signifie la classe énergétique du DPE ?

Un logement classé D au Diagnostic de Performance Énergétique représente la catégorie la plus courante en France, avec 32% du parc immobilier. Cette classification correspond à une consommation énergétique située entre 181 et 250 kWh/m²/an.

 

Les maisons et appartements notés D affichent une performance énergétique moyenne : ni exemplaires, ni particulièrement énergivores. Ces biens présentent l’avantage de ne pas nécessiter de rénovations structurelles majeures pour gagner en eff icacité.

 

Un diagnostic réalisé par un professionnel certifié évalue deux critères essentiels : la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre, comprises entre 31 et 50 kg de CO2/m²/an pour cette catégorie. Cette note reflète généralement des besoins d’amélioration ciblés, comme l’isolation ou le système de chauffage.

La consommation énergétique en chiffres

Un foyer français habitant dans un bien noté D dépense en moyenne 2 100 € par an pour ses besoins énergétiques. Cette facture représente environ 8% du budget des ménages.

 

Pour une maison de 100m², la dépense atteint 18 500 kWh annuels, soit l’équivalent de 1 900 litres de fioul. À titre comparatif, un logement de même surface classé B ne consomme que 7 000 kWh par an.

 

Les statistiques révèlent que 75% des biens notés D utilisent le gaz naturel ou l’électricité comme source principale de chauffage. La répartition moyenne des dépenses montre que 65% sont dédiées au chauffage, 12% à l’eau chaude sanitaire et 23% aux autres usages comme l’éclairage ou l’électroménager.

Le DPE est-il obligatoire ?

La réalisation d’un diagnostic de performance énergétique s’avère indispensable pour toute transaction immobilière en France métropolitaine. Cette exigence s’applique aux ventes comme aux locations de logements.

 

Les propriétaires doivent faire établir ce document par un diagnostiqueur agréé avant la signature d’un contrat de vente ou d’un bail locatif. Cette obligation concerne tous les bâtiments d’habitation, maisons individuelles et appartements, à l’exception des constructions provisoires prévues pour moins de deux ans.

 

La loi prévoit des sanctions financières pouvant atteindre 3 000 euros pour les vendeurs ou bailleurs qui ne respecteraient pas cette obligation. Les meublés de tourisme sont également concernés depuis janvier 2025, avec une note minimale exigée de E pour les nouvelles locations en zones tendues.

Combien de temps un diagnostic énergétique est-il valable ?

La durée de validité d’un DPE s’étend sur 10 ans à partir de sa date de réalisation par un diagnostiqueur certifié. Une exception majeure s’applique aux diagnostics effectués entre janvier 2018 et juin 2021 : leur validité prend fin au 31 décembre 2024.

 

Les propriétaires doivent présenter un DPE valide lors de chaque transaction immobilière. Cette exigence s’inscrit dans le cadre du dossier de diagnostic technique obligatoire pour toute vente ou location.

 

La réglementation impose désormais l’affichage du classement DPE sur les annonces immobilières. Un propriétaire qui ne respecte pas cette obligation risque une amende pouvant atteindre 3 000 €. Pour les biens de plus de 50m², le DPE devient indispensable dès la première mise en location.

Le diagnostic de performance énergétique d'est-il un frein à la location ?

Depuis janvier 2025, les biens classés G ne peuvent plus être proposés sur le marché locatif. Cette mesure marque un tournant majeur dans la régulation du parc immobilier français.

 

Les propriétaires de logements énergivores font face à un choix : rénover leur bien ou renoncer à le louer. La note du DPE devient un critère déterminant pour les futurs locataires, qui anticipent leurs charges énergétiques.

 

Le marché s’adapte progressivement avec une valorisation des biens performants. Les logements notés A, B ou C attirent davantage de candidats et permettent des loyers plus élevés. À l’inverse, les biens moins bien classés subissent une décote, parfois jusqu’à 15% du prix locatif moyen du quartier.

 

Les locations saisonnières sont également concernées par ces nouvelles règles, obligeant les plateformes à afficher clairement la performance énergétique des biens.

Solutions pour améliorer son score énergétique

La rénovation d’un logement classé D nécessite une approche ciblée. L‘isolation des combles représente la première action à entreprendre, permettant une économie moyenne de 25% sur vos factures annuelles.

 

L’installation de robinets thermostatiques et le remplacement des fenêtres simple vitrage par du double vitrage garantissent un gain substantiel. Un système de ventilation double flux performante optimise la circulation d’air tout en préservant la chaleur.

 

Pour maximiser l’efficacité de ces travaux, privilégiez les artisans RGE qui assurent une qualité d’intervention certifiée. La mise en place d’une pompe à chaleur air-eau moderne peut réduire jusqu’à 40% la consommation liée au chauffage.

 

MaPrimeRénov’ et les certificats d’économies d’énergie financent partiellement ces améliorations, avec des aides pouvant atteindre 15 000 euros selon vos revenus.

Aides financières pour la rénovation

Les propriétaires peuvent bénéficier d’un accompagnement financier personnalisé via France Rénov’. Cette plateforme nationale centralise les demandes et oriente vers les dispositifs adaptés à chaque situation.

 

Le programme MaPrimeRénov’ subventionne la rénovation énergétique à hauteur de 90% pour les foyers très modestes. Les Certificats d’Économies d’Énergie représentent une ressource complémentaire de financement avec des montants très variables en fonction de vos revenus et des travaux réalisés.

 

L’éco-prêt à taux zéro finance vos travaux sans intérêts sur 15 ans, pour un montant maximal de 50 000 €. Les collectivités locales proposent également des bonus régionaux cumulables avec les aides nationales. Par exemple, la région Occitanie accorde 2 500 € supplémentaires pour l’installation d’équipements performants.